Nom hébreu signifiant « prophète ». Ce terme fut choisi par un groupe de peintres en 1889 : Paul Sérusier, Pierre Bonnard, Maurice Denis, Édouard Vuillard. Chez Maurice Denis, la volonté de révéler la sacralité de l'œuvre d'art est la plus forte ; il multiplie les sujets religieux traités avec cette nouvelle perception picturale.

Partie centrale et longitudinale d'une église, comprise entre le portail et le chœur.

Ce terme qualifie un mouvement artistique et littéraire qui marque l’ensemble de l’Europe de 1750 à 1830. La caractéristique du Néoclassicisme est un retour à l’antique (égyptien, grec, romain et même turc). Il faut noter que la découverte de Pompéi et d’Herculanum date de la fin du XVIIIe siècle et que la Rome antique influence notablement certaines compositions comme le Serment des Horaces de David (1784, Louvre). Le mouvement connut son apogée durant l’Empire napoléonien, et déclina durant le développement du Romantisme. Aujourd’hui ce terme désigne moins un mouvement précis qu’une tendance récurrente de siècle en siècle, dans divers pays.

Image réduite de l’abside d’une église, elle devient un lieu à finalités diverses. On y retrouve souvent les objets liturgiques utilisés lors de l’Eucharistie. On peut y voir des figures de prophètes ou même l’épiphanie divine. Creusée dans le mur, occupée par des étagères, elle est peinte en trompe-l'œil, et isole les accessoires qu’elle contient du reste de la représentation.

Du latin nimbus, « nuage ». Zone lumineuse qui encercle la tête dans les représentations des personnes sacrées. Le nimbe triangulaire est réservé au Père et le nimbe crucifère, au Fils.

Expression italienne qui désigne une œuvre achevée mais sans finitions. La spontanéité du premier jet est visible, et le peintre accorde volontairement moins d’attention au détail secondaire. Ce terme ne signifie en aucun cas un tableau bâclé.

Le nunzio est le lien que le narrateur ou l’un des protagonistes de la scène établit avec le spectateur au début de l’histoire, par un geste ou un regard. Le nunzio a une fonction d’embrayage et d’implication du regardant.

Vient de l’italien « nuage ». Il s’agit plus d’un objet culturel que la représentation d’un phénomène atmosphérique puisque la nuvola a la charge symbolique de la « nuée » divine signalée dans la Bible. Cet élément figuratif, hérité du théâtre, a pour but de faire apparaître le sacré dans le réel. Il joue un rôle plus ambigu avec l’apparition de la perspective : la nuvola masque alors l’infini irreprésentable tout en le désignant. Cet « accessoire » accompagne souvent un personnage dont il souligne alors la nature surhumaine.